C’est quoi, l’architecture?? Et pourquoi sert-il, l’architecte?
*à créer un milieu de vie
De la conception qui mène à la création
De la conception qui mène à la création
L’être humain et son environnement sont au centre de mon trravail. Je développe les projets en contact etroit avec mes clients. Les entretiens avec eux, la visite de leurs lieux de vie me permettent d’avoir un ressenti à propos de leur projet. Sur cette base je conçois un projet qui englobe les aspects esthétiques et techniques.
Plutôt que par l’ordinateur, je préfère exprimer mes idées au travers de dessins et maquettes, qui parlent pour eux et dégagent une expression forte. Contrairement aux simulations 3d (le bureau peut les produire…) produites par l’ordinateur, ces techniques sont vivantes.
La forme
Un bâtiment est une forme dans l’espace, c’est à cause de ça que le bâtiment est assimilé à une sculpture. La matière est déterminée par ses qualités, tout d’abord par ses qualités primaires, son poids, sa couleur, sa structure, etc. Ensuite, elle prend les proportions souhaitées par la personne qui crée la forme.

La matière de l’architecte est d’une part l’ensemble des matériaux qui forment le bâtiment, mais aussi l’espace autour du bâtiment, en ville c’est l’espace urbain.
Le choix de la forme résulte d’une part d’une recherche artistique, d’autre part elle est déterminée par ce que le maître d’ouvrage exprime. La forme architecturale traduit les besoins et désirs du maitre d’ouvrage. Du coup, il est impossible de faire deux fois la même chose, la forme est très variable d’un projet à l’autre et toujours une nouvelle.
On donne une expression à la matière, cette expression est évidente, visible, la forme parle. Le contenu exprimé par un bâtiment est rarement concret, le plus souvent ca reste abstrait, mais cette expression reste toujours visible. L’architecte doit être conscient de l’expression et de l’impact de sa création.
L’espace
L’espace est souvent compris comme le vide restant entre les objets, dans la maison entre les murs, dans la ville le vide entre les bâtiments. Ce soi-disant vide forme donc le volume des pièce et des rues.
La corrélation entre matière-vide, forme-espace est la polarité dans laquelle l’homme existe dans le monde bâti, c’est à dire dans la maison ou la ville.
Il est donc important d’installer un équilibre entre les éléments de la construction et l’espace alentour.
Cette vision montre à l’évidence pourquoi il faut se mefier des idées de conception architecturale souvent trop répétetives, trop simples. De même les produits de construction qui créent une uniformité trop importante, des surfaces trop lisses devraient inspirer la méfiance.
La forme et l’écologie du bâtiment
Depuis toujours je construis avec des matériaux et des méthodes d’écoconstruction, c’est à dire depuis 1988. Je n’ai jamais compris comment on pouvait nuire à son environnement avec des produits nocifs. Pas seulement on empoisonne son environnement direct, mais aussi le monde autour par la production et l’application de matériaux synthétiques.
Avec l’expérience, je suis tout à fait en mesure de pondérer l’impact des matériaux différents, écologiques et non écologiques, et de les appliquer en fonction des besoins du projet et du maître d’ouvrage.
Mais il y a encore une autre écologie du bâtiment qui est au moins aussi importante. La forme du bâtiment résultate d’un processus créatif qui respecte les besoins et souhaits du maître d’ouvrage. L’architecte est donc à l’écoute de son client. Il entend les choses situés au premier niveau comme le programme du bâtiment et les préférences esthétiques. Mais en plus, il entend aussi les expressions plus subtiles de son client, il a une sensibilité pour le ressenti de son client et il sait traduire ses perceptions dans une forme architecturale. Du coup, le bâtiment convient bien au client et on peut économiser des efforts et des investissements et c’est là que le bâtiment devient le plus écologique.
La forme organique
La forme découle de la fonction du bâtiment, c’est là ou le bâtiment devient un « instrument » au service de l’homme. Cette définition a été développée par les architectes modernistes dans les années 30 dans le contexte du BAUHAUS.
Le bâtiment ancien
Le patrimoine est une chose qui me passionne. Les bâtiments anciens ne fonctionnent pas comme il le faut aujourd’hui, leur division ne convient plus, techniquement ils ne sont pas adaptés et souvent ils sont en mauvais état. Mais on les aime quand même, il faut donc les trans-former pour les approprier aux besoins de leurs nouveaux occupants sans leur enlever leur caractère.
J’ai pu acquérir une grande connaissance des techniques et matériaux anciens pour ensuite les rénover avec des méthodes et matériaux d’aujourd’hui. Ma connaissance dépasse la connaissance de la pluspart des artisans.
La pathologie du bâtiment ancien est très particuliere, par exemple la multitude des techniques de maçonnerie et de charpente ou la multitude des causes qui provoquent la formation d’humidité. La connaissance de ces particularités me permet de réagir correctement.
L’intervention de l’architecte
Mon intervention d’architecte porte au premier plan sur le bâtiment. Ensuite, ce bâtiment influence son entourage. L’attention porté à un bâtiment modifie l’atmosphère dans son entourage.
En tant qu’architecte, j’ai la capacité d’écouter et d’analyser les visions, les idées de mes clients. Mon rôle consiste en matérialiser ces visions sous une forme précise.
Lors de mes missions d’architecte pour la création d’habitats, j’ai observé l’évolution de la vie relationelle des occupants et futurs habitants. Lorsque mes clients le souhaitent, cette évolution est accompagnée par le projet architecturale et fait l’objet d’échanges entre moi et mes clients.
J’ai pu observer que les rapports des occupants entre eux sont modifiés à la suite de mon intervention, la famille trouve “son” espace, l’activité des occupants s’épanouit.
La construction durable
Aujourd’hui, on admet comme une évidence que la construction des bâtiments doit consommer le moins possible d’énergie et des ressources naturelles. Ce c’est qu’on appelle “construction durable”.
On considère les maisons passifs comme durable, ce sont des bâtiments très bien isolés qui ne consomment plus d’énergie de chauffage. Ces bâtiment sont parfaitment étanchéifiés pour qu’il n’y ait plus des perte d’énergie par les courants d’air. Il s’agit des constructions exigeantes sur le plan technique et financier. Dans ces bâtiments, l’homme vit dans un environnement parfaitement isolé, maîtrisé et calculé – on dépend d’une ventilation artificiel (“mécanique”) , on n’est plus en contact avec les éléments. En plus, l’effort financier qui accompagne ces projets est considérable et rend ces bâtiments inaccessibles à la plupart du monde.
Beaucoup de matériaux et méthodes appliqués en “construction durable” provoquent à long terme un dysfonctionnement du bâtiment avec la formation de poussières et des moisissures dans l’air ambiant.
Je propose des solutions simples et efficaces, fondés sur mon expérience et non sur un calcul théorique qui suit les normes. Par exemple, une isolation élevée combinée avec des enduits intérieur à la chaux crée un intérieur sain qui a besoin de peu de chauffage – la plupart de mes clients n’utilisent plus beaucoup le chauffage central après la transformation de leur habitation.
Autoconstruction et Récupération
J’encourage et soutiens activement les projets en autoconstruction. Ces projets utilisent souvent des matériaux récupérés et des méthodes simplifiés.
C’est une attitude à valoriser car l’autoconstruction permet de construire pour moins d’argent un projet avec lequel le proprietaire s’identifie fortement.
La récupération des matériaux est la meilleure façon de réaliser des constructions durables au sens propre du mot. J’ai assisté à des réalisations formidables et très belles.
Voici quelques images des chantiers :
L’habitat groupé
Avant de commencer mes études en architecture, j’ai eu la chance de passer presque un an comme stagiare dans une societé de promotion d’habitats groupés qui s’appelle STATTBAU. Tout cela s’est passé à la fin des années 1980 jusqu’à la chute du mur de Berlin, ces projets ont profité d’une subvention et d’un soutien important par l’état sous forme de terrains, immeubles et financement. A cet époque, ce type de habitat était considéré comme un des piliers de la création de logements et il l’est devenu.
Aujourd’hui, ce secteur s’est largement développé et joue dans les grandes villes ainsi qu’à la campagne un rôle important dans la promotion immobilière, mais sans but lucratif.
Les matériaux durables
Ensuite il y a les matériaux. La “construction durable” et la “construction passive” nous proposent des matériaux souvent synthétiques et/ou très chers. Comme compensation, l’état paie des subventions sous forme des primes.
Nous recherchons depuis toujours l’équilibre entre l’effort financier et l’efficacité énergétique en utilisant des matériaux de provenance locale. Ceci et tout à fait possible même en Belgique.
La véritable construction durable cherche l’effet souhaité au moindre effort possible. Malheureusement on constate que beaucoup d’interventions qui se veulent “durables” ne sont pas de tout rentables, ni financièrement, ni sur le plan énergétique.
Dans mes projets, nous privilégions, en accord avec les propriétaires et les entrepreneurs, les matériaux locaux ou de proximité́.
L’aspect bioclimatique et les énergies renouvellables
Le but de la conception est le bien-être de ses occupants.
L’analyse du site, la topograhie, l’orientation, l’ensoleillement, la végétation autour, les construtions avoisinantes etc. s’imposent et entrent dans la conception du projet.
L’aspect énergétique, la production de chaleur et les autres techniques du bâtiment sont intégrés dès le départ de la conception.
Rénovation énergétique
La plupart des habitations ne sont pas suffisamment isolées, de plus, les installations de chauffage sont trop anciennes.
Je conçois les projets de rénovation énergétique dans leur globalité, c’est à dire en prenant en compte l’isolation, la production de chaleur, la ventilation et l’utilisation de l’immeuble. Ces projets respectent l’âme et le caractère du bâtiment. Une attention particulière est portée à la qualité du climat à l’intérieur du bâtiment par l’utilisation de technique est produits adéquats et ouverts à la vapeur.